Leçon 3 : Comment communiquer et transmettre des informations justes
Introduction
Communiquer sur l’addiction est un défi. Entre les idées reçues, la stigmatisation et la complexité du sujet, il est facile de tomber dans des pièges. Cette leçon vous donnera les clés pour transmettre des informations justes, nuancées et respectueuses, contribuant ainsi à une meilleure compréhension collective de l’addiction.
I. Les principes d’une communication non stigmatisante
Pour une communication efficace et éthique, il est crucial d’adopter une approche non stigmatisante :
- Utiliser un langage centré sur la personne : Parler de « personne ayant une addiction » plutôt que « d’addict » ou « de drogué ». Mettre l’accent sur la personne avant la maladie.
- Éviter les jugements de valeur :** L’addiction est une maladie, pas un choix moral ou une faiblesse. Les termes comme « volonté », « faute », « responsabilité » doivent être maniés avec précaution.
- Privilégier les faits et les preuves scientifiques : Baser son discours sur des données fiables et des connaissances actualisées, plutôt que sur des anecdotes ou des opinions personnelles.
- Mettre en avant le rétablissement : Insister sur le fait que le rétablissement est possible et que des solutions existent. Cela donne de l’espoir et encourage la recherche d’aide.
- Respecter la confidentialité : Ne jamais divulguer d’informations personnelles sans consentement, même anonymisées, si cela peut porter préjudice.
II. Les erreurs à éviter
Certaines pratiques de communication peuvent renforcer les préjugés et la stigmatisation :
- Les généralisations abusives : Chaque parcours d’addiction est unique. Éviter les amalgames et les stéréotypes.
- Le sensationnalisme : Les récits dramatiques ou les images choc peuvent effrayer, mais rarement informer ou aider à comprendre la complexité de l’addiction.
- La moralisation : Adopter un ton moralisateur ou culpabilisant est contre-productif et renforce le sentiment de honte.
- La simplification excessive : L’addiction est un phénomène complexe. La réduire à une simple question de « manque de volonté » est une erreur.
- La diffusion de fausses informations : Vérifier systématiquement ses sources avant de partager des informations, surtout sur les réseaux sociaux.
III. Ressources pour s’informer fiablement
Pour communiquer juste, il faut s’informer juste. Voici des sources fiables :
- Organismes publics :
- MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives) : www.drogues.gouv.fr
- Santé publique France : www.santepubliquefrance.fr
- Haute Autorité de Santé (HAS) :www.santepubliquefrance.fr
- Associations et fédérations :
- Fédération Addiction : www.federationaddiction.fr
- Association Addictions France : www.federationaddiction.fr
- Addict Aide : www.addictaide.fr
- Centres de recherche et universités : Consulter les publications scientifiques et les travaux de recherche des équipes spécialisées en addictologie.
Conclusion
Transmettre des informations justes sur l’addiction est un acte citoyen et un levier puissant pour changer les mentalités. En adoptant une communication respectueuse, factuelle et orientée vers le rétablissement, chacun peut contribuer à briser le silence, la honte et la stigmatisation, et à ouvrir la voie vers une société plus compréhensive et solidaire. Votre rôle est essentiel pour éclairer et soutenir ceux qui en ont besoin.